Notre éditorialiste Emmanuelle vous raconte sa visite
Anjou Navigation : Accueil à Sablé-sur-Sarthe
Regard sur la rivière, les deux mains sur le volant, le bateau glisse tranquillement sur l’eau, je suis aux commandes d’un petit navire !
Marin d’eau douce sur la Sarthe… Nous avons pris la barre ce matin, c’est notre première expérience de navigation !
Sans hésitation « Douceur » est le thème de cette belle aventure.
L’aventure c’est l’inconnu, une expérience nouvelle, beaucoup d’enthousiasme, et un peu d’appréhension…
La petite pointe d’inquiétude s’envole très rapidement, Guillaume nous met en confiance… En douceur !
Il nous accueille, et, durant plus d’une heure, il nous explique, nous accompagne dans l’apprentissage. Il prend le temps. Il nous présente le bateau, les commandes et les consignes de navigation. Il nous montre le carnet de navigation dans lequel toutes les informations sont consignées, puis nous testons avec lui les manœuvres sur l’eau.
Je suis maintenant très fière d’être en possession d’un permis provisoire de navigation !
Croisière avec Anjou Navigation
C’est parti, nous quittons le port.
Les premiers moments sont appliqués, nous découvrons la navigation, l’accostage sur les pontons de bois et le passage des écluses.
Bateau sans permis… Nous comprenons pourquoi : c’est facile et agréable.
Les premières manœuvres ne sont pas toujours parfaites, mais le bateau, équipé de protections tout autour de la coque, nous permet d’aborder les pontons sans heurts.
Sur l’eau nous sommes en vitesse de pointe à… 10 km/heure ! Tout va bien !
Petit à petit s’installe une sensation de liberté.
Quel plaisir de promener notre jolie habitation avec terrasses et baies vitrées s’ouvrant sur le paysage environnant.
La notion du temps disparaît, nous vivons notre journée un moment après l’autre.
Durant les périodes de navigation, nos yeux quittent difficilement les berges, nous dépassons un beau manoir, un troupeau de vaches, un moulin à eau, un âne et des chèvres, un château, un martin-pêcheur.
Les écluses sur la Sarthe
A l’approche d’une écluse, nous scrutons la signalisation : rond jaune l’éclusier est présent c’est lui qui gère les manœuvres, rond bleu, pas d’éclusier, c’est donc à nous de tourner les manivelles.
Les passages en rond bleu nous permettent d’appréhender l’activité de ces femmes et de ces hommes… C’est sportif pour eux qui le font seuls toute la journée !
Lorsque les éclusiers sont là, c’est un petit moment de convivialité. Chacun a sa personnalité, mais tous ont un mot agréable, un bonjour, un sourire ou une blague. Ils nous conseillent et nous renseignent.
Les pauses
Parfois le capitaine du moment se met d’accord avec les matelots, nous décidons de faire une petite halte. Nous amarrons le bateau aux pontons de bois.
Nous nous offrons une jolie promenade à Solesme pour découvrir la majestueuse abbaye.
Un peu plus loin, nous faisons une pause déjeuner dans le petit village d’Avoise.
Le soleil brille, nous nous installons sur la terrasse de notre beau bateau de plaisance avec un verre de rosé et vue sur un camping vintage avec des caravanes aux jolis rideaux fleuris : La Dolce Vita !
Accostage pour la nuit
En soirée notre petit équipage décide mouiller à Malicorne.
3 bateaux sont déjà amarrés. Un monsieur nous propose gentiment d’attacher nos cordages au sien. C’est un habitué de la navigation fluviale, il nous donne un coup de main, nous discutons quelques instants. C’est sympathique !
Une balade dans la petite ville nous amène devant les grilles du château de Malicorne, prisé au XVIIe par la Comtesse de Sévigné.
Nous réfléchissons 5 mn, restaurant ou bateau ? Ce soir nous optons pour un dîner sur le bateau. La vue au coucher du soleil sur l’eau est magique.
Allongés dans nos cabines, les yeux fermés, nos rêves seront doux.
Une belle expérience avec Anjou Navigation
De mon œil de Terrienne active je regardais la navigation comme un bon moyen de transport permettant de se déplacer pour accoster ici et là, visiter, prendre les vélos ou partir en rando.
C’est effectivement un aspect de la croisière fluviale, mais j’ai découvert l’autre face :
le plaisir, tout simple de naviguer, de vivre sur le bateau, de prendre le temps d’échanges avec les éclusiers ou d’autres plaisanciers.
Au retour, en expliquant à Emilie notre sensation d’avoir perdu la notion du temps, elle me répond avec un sourire :
« Je sais ! Ils nous est même arrivé d’appeler des gens qui ne pensaient pas que c’était déjà le jour du retour » !
Je n’en doute pas ! Quelques nuits de plus et j’oubliais de rentrer !