Notre éditorialiste Irène vous raconte sa visite
C’est en compagnie de Gilles, apiculteur récoltant de génération en génération depuis 1938, que suis allée à la découverte du monde des abeilles et que j’ai visité le rucher urbain « abeilles en Parisis » , à Cormeilles en Parisis, dans le val d’Oise.
Gilles me fixe rendez-vous chez lui. Son rucher urbain se situe dans un ancien corps de ferme au coeur du vieux village de Cormeilles en Parisis, cette petite ville du Val d’Oise aux portes de Paris. Il m’a invitée à participer à un de ses ateliers d’animation sur la découverte d’un rucher apicole urbain et de toutes ses abeilles.
J’ai quelques notions sur le sujet et j’ai bien conscience de l’importance du rôle des abeilles dans notre écosystème ainsi que des enjeux à long terme sur leur préservation.
En avant pour un peu de théorie au rucher urbain abeilles en Parisis !
La session commence dans le jardinet en fond de propriété par une partie théorique. A ce stade, Gilles me permet de rentrer dans un univers qui m’était jusqu’alors assez méconnu avec toute l’histoire de l’apiculture.
Je me surprends à constater que je ne sais réellement que peu de choses sur la vie des abeilles au sein de la colonie : le rôle exact de la Reine ; les faux bourdons ; les différentes étapes de leur croissance ; les missions successives d’une abeille tout du long de ses 6 semaines d’existence. En fait j’apprends tout simplement, le fonctionnement d’une ruche!
Pendant ce temps, dans la quiétude du jardinet, à seulement quelques mètres de nous : les ruches; les abeilles, ces petites travailleuses, sont tranquillement à leur labeur. De temps à autre une abeille s’égare jusqu’à nous pour quelques secondes, comme pour nous faire un coucou et nous distraire un peu.
Mais le Saviez-vous ?
Le rôle de l’enfumoir est de faire croire aux abeilles qu’un feu s’est déclaré. Elles s’activent alors avec frénésie pour se gaver de miel pour leur consommation personnelle. Une ruche peut en moyenne produire entre 20 et 30 kg d’excédent de miel. La ruche urbaine, tout comme en zone rurale, doit être visitée tous les mois, les cadres changés régulièrement et le miel récolté … tout un tas d’informations nouvelles pour moi.
Passons à la partie pratique !
Il est temps d’aller à la miellerie pour se rendre compte du travail de la production. Celle ci se situe à l’intérieur du bâtiment. Ici on extrait le miel des cadres puis on procède au filtrage avec une centrifugeuse. Tout, absolument tout se fait manuellement. J’y vais à quelques coups de manivelle et, après avoir testé quelques minutes, je me rends compte à quel point le labeur est, non pas fastidieux, mais long et demande du muscle !
C’est peut-être pour cette raison que l’étape suivante de la dégustation n’en est que plus appréciée ? Ce miel est vraiment délicieux.
Le rucher urbain abeilles en Parisis est-ce le secret d’une « happy-thérapie » ?
Je n’ai pas vu l’après-midi passer. Gilles transmet avec passion l’histoire et l’évolution de l’apiculture. Il enseigne son savoir-faire et répond avec pédagogie à toutes les questions. Gilles souligne l’importance de l’implantation des abeilles en zone urbaine et aime argumenter sereinement sur la polémique des ruches en ville. Il est d’ailleurs très fier de pouvoir partager son sujet et faire constater que ses ruches se portent très bien dans cette partie « cœur de village ». Je précise d’autant plus qu’ici la forêt n’est pas loin et que quelques arbres invitent à la butinerie. Le miel est de qualité, nullement affecté par la pollution et sans présence de résidus comme on pourrait s’y attendre.
Autant vous dire que je suis repartie « very happy » de cette après-midi découverte et ravie de cette rencontre. Je vous recommande vivement de vivre cette expérience ne serait-ce pour votre culture personnelle mais aussi pour en savoir plus sur le métier d’apiculteur. Une vraie « happy-thérapie » en somme 😉