Restaurant la Belle Meunière, la cure gourmande de Royat

La première chose qui m’a frappé en entrant dans le restaurant la Belle Meunière, c’est évidement cette incroyable salle aux moulures anciennes et aux gigantesques vitraux multicolores. Dans cette pièce, tout le charme d’antan résonne du sol au plafond…

Un lieu classé, derrière lequel se cache 140 ans de gastronomie, rien que ça !

On pourrait donc s’attendre à une cuisine traditionnelle, pour ne pas dire un peu vieillotte, mais c’est en fait tout le contraire. Le chef Laurent Jury propose une cuisine moderne, subtile et délicate dont les plats vous transportent de l’Auvergne à l’Asie en une seule bouchée.

J’ai eu la chance de dîner dans le restaurant la Belle Meunière à de nombreuses reprises, parmi mes plus beaux souvenirs culinaires je retiendrais notamment le bœuf Fin Gras du Mézenc en deux cuissons, les makis omble chevalier et bazadaise, le homard dans toutes ses versions, le veau de lait en croûte de bourgeons de sapin ou encore la clémentine confite et son jardin d’Orient…

Au-delà d’un excellent repas, c’est une invitation au voyage que le chef du restaurant la Belle Meunière vous propose !

Très agréable, la petite marche digestive dans le parc thermal le long de la Tiretaine…

À noter : vous pourrez prolonger le plaisir en dormant dans l’une des quatre chambres de l’hôtel la Belle Meunière…

Le parcours du chef

Laurent Jury, le chef du restaurant la Belle Meunière, peut se vanter d’avoir fait ses armes au Ritz. Il a ensuite tenu la Bergerie de Sarpoil pendant 20 ans avant de craquer pour l’incroyable bâtisse de l’hôtel la Belle Meunière. Aujourd’hui, très impliqué dans la formation des jeunes cuisiniers du lycée hôtelier de Chamalières, il fait également partie de l’Equipe de France de Cuisine, de l’Académie Nationale de Cuisine et des Toques d’Auvergne !

En choisissant les fleurs de cerisier comme emblème pour son restaurant, le chef ancien judoka exprime sa passion pour l’Asie et plus particulièrement le Japon (avec sa rigueur et ses whiskies).

Voyage culinaire entre Auvergne et Asie

Sur la carte les produits du terroir tels que les pieds de cochon ou les escargots côtoient des saveurs beaucoup plus orientales comme le yuzu, le thé matcha, la main de Bouddha ou le fruit du dragon. Inconditionnel des champignons, le chef les travaille à toutes les sauces et dans tous ses bouillons. Un menu leur est même consacré, avis aux amateurs ! Les assiettes, hautes en couleurs, allient fraîcheur et gourmandise avec justesse.

Régulièrement Laurent Jury rend hommage à ses pairs en revisitant les grands classiques de la gastronomie française comme la tourte de chasse au perdreau ou le véritable pâte en croûte « l’oreiller de la belle Aurore de Brillat Savarin ». 

Quand passion rime avec transmission

De grands chefs se sont formés ici, à Royat, dans les cuisines du restaurant la Belle Meunière. C’est notamment le cas des deux chefs Meilleurs Ouvriers de France, Guy Legay (chef du Ritz pendant 20 ans, formé par Lucien Bon) et Laurent Delarbre (chef de la Tour d’Argent pendant 6 ans, formé par Jean-Claude Bon). Le jeune chef étoilé Dorian Van Bronkhorst a lui aussi fait son apprentissage à la Belle Meunière, aux côtés de Laurent Jury.

Le Bistro de la Belle Meunière

En semaine, à l’heure du déjeuner, le restaurant la Belle Meunière propose une formule bistro, plus abordable mais toujours aussi qualitative, servie dans la verrière 1900.

Escales gourmandes

Profitez de votre séjour en Auvergne pour grimper le Puy de Sancy, point culminant du Massif central (1885m) il est aussi le plus haut volcan en France. Sur la route, faites escale à la Maison du Fromage de Saint Nectaire histoire d’acheter le nécessaire pour votre pique-nique. Au retour, vous aurez bien mérité une petite bière artisanale de la Brasserie Gaïa à Picherande.