Notre éditorialiste Bruno vous raconte sa visite
Alors que la nature semi montagneuse et les fameux sucs de Haute-Loire se dessinent tout autour de moi, je vous propose de m’accompagner dans la découverte d’un établissement de qualité, tant par sa prestance que par son caractère atypique.
Il s’agit ici de la Ferme du bien-être, située à Saint-Julien-Chapteuil. Il faut compter environ 25 minutes depuis le Puy-en-Velay ou une heure en partant de Saint-Etienne. Découvrons donc ensemble un gîte de qualité, parfait pour se reposer comme pour se balader !
La Ferme de Bruno, son fils, sa belle-fille et leurs animaux !
Séduit en 2014 par cet ancien corps de ferme typique de la région altiligérienne, Bruno, jusqu’ici pisciculteur puis caviste et gérant de bar au Puy-en-Velay, décide alors de rénover le bâtiment principal et ses dépendances. Plus de deux ans auront été nécessaires pour les travaux. Il transforme ainsi les ruines en une poignée de bâtiments luxueux et chaleureux. Bruno avait une vision : rendre sa splendeur à ce lieu oublié de tous. Il souhaitait en faire une structure attractive sans en perdre toutefois l’authenticité. Pari réussi ! Il existe de nombreuses fermes transformées en gite en France, et celle-ci en fait donc partie.
Son fils Quentin en cuisine, sa belle-fille Clélia à l’accueil et en salle, il s’agit bien ici d’une affaire de famille ! Cela se veut d’autant plus vrai qu’à terme, l’établissement passera d’une génération à l’autre. De nombreuses innovations sont d’ailleurs d’ores et déjà prévues. Revenons tout d’abord sur ce que propose au jour d’aujourd’hui la Ferme du bien-être.
Séjour de rêve dans un palace en pierre
Après un accueil chaleureux dispensé par Clélia et Mambo, l’affectueux chien de la famille, je commence ma séance détente à la Ferme. Le spa, présent au premier étage du bâtiment principal, m’attend pour une heure complète.
Jacuzzi, sauna, lumière d’ambiance, mélodies à base de flûte de pan et de chants d’oiseau : tout est là !
Pendant soixante minutes, je peux profiter pleinement de ces services sans être dérangé.
Depuis le jacuzzi, une magnifique vue sur la vallée s’offre à moi. Un Bouddha serein et une jolie fleur de cerisier l’encadrent à la perfection. En complément, il est également possible de profiter d’un massage accompli par un professionnel de la région.
Après cette délicieuse séance pour le corps, arrive l’heure de régaler les papilles. Un kir maison pétillant, agrémenté d’un sirop de fleur de sureau ou d’un sirop de bourgeons de pin selon la saison, ouvre le bal. Avec lui arrivent de croustillants amuse-bouche. Ceux-ci se composent d’une biscotte maison, d’houmous, et de truite fumée et citronnée. Un véritable régal qui laisse présager le meilleur pour la suite !
La farandole de délices commence en effet, et le service est d’une rapidité exemplaire. En entrée, j’opte pour l’assiette de charcuterie de région. Ma compagne s’oriente quant à elle vers une belle assiette de truite fumée et son bol de lentilles vertes du Puy aux agrumes. Nous goûtons également les cuisses de grenouilles poêlées, beurrées et persillées, qui nous font sauter sur place tant les saveurs sont inattendues !
Place au plat de résistance : un beau rumsteak de bœuf cuit à la perfection. Chou romanesco, purée de butternut et patate douce ainsi que de légères chips de panais donnent à la viande une toute autre dimension. Pour conclure, je me tourne vers le plateau de fromages. Il contient ici du bleu d’Auvergne, du Cantal et un fromage de pays. Madame donne de son côté sa chance à un fondant à la châtaigne, dont l’accroche en bouche se veut des plus agréables. Une belle chantilly maison vient également rehausser ce délice sucré.
Tout ce repas, accompagné d’un vin de région sélectionné avec soin par Bruno, saura convaincre à coups sûrs les plus fins gourmets, tant par ses saveurs travaillées que par ses quantités généreuses. D’une saison à l’autre, les plats varient, ne laissant ainsi personne sur sa faim.
Nuit en sous-pente : de quoi envoûter les quémandeurs de tranquillité
L’estomac plein et le sourire aux lèvres, nous rejoignons enfin notre chambre, la numéro 1, située au deuxième et dernier étage de la Ferme. Placée sous les toits, elle offre un confort idéal. Calme, isolée, en sous-pente sans toutefois que l’on se sente à l’étroit, elle donne immédiatement envie d’y passer plus d’une nuit.
Si l’écran télé trône vers le centre de la pièce, l’intérêt réside principalement dans la vue qu’offrent les velux. Le repos se fait cependant plus attractif que la contemplation. Un lit chaud et douillet nous emmène rapidement vers les bras de Morphée. Aucun bruit ne viendra troubler notre quiétude cette nuit-là, dans notre sanctuaire moderne et rustique à la fois.
Au petit matin, un copieux petit déjeuner nous attend. Brioche, marmelade d’abricot, de fraise des bois, charcuterie et fromage avec pain grillé pour nos estomacs demandeurs se posent sur la table. De généreuses tasses de café et un succulent jus d’oranges pressées par Quentin accompagnent finalement la nourriture.
Détendus et repus, nous quittons ainsi en milieu de matinée la Ferme du bien-être qui se classe définitivement dans la catégorie des adresses faites pour respirer et se relaxer. Notre seul regret restera toutefois de ne pas avoir allongé notre passage pour se balader aux alentours, pour profiter de la magnificence de la vallée mais aussi de l’amicalité irréprochable de nos hôtes d’un instant.