Notre éditorialiste Laureen vous raconte sa visite
Ce matin, je prends la route, direction les Côtes d’Armor, au Nord de la Bretagne. C’est une région de France que j’affectionne énormément : Elle est douce et pleine de caractère à la fois ! Et aujourd’hui, rien de mieux que d’aller à la rencontre d’un lieu authentique, et fidèle à ses origines bretonnes : la visite historique du Haras National de Lamballe !
Une visite guidée pour mieux comprendre le Haras National de Lamballe
Je n’avais pas regardé la localisation exacte du haras avant de prendre la route, et c’est en arrivant dans le bourg de Lamballe que je me suis rendue compte qu’il se trouvait en plein centre-ville ! Grande surprise en mon sens puisque je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse être situé au cœur d’une zone urbaine, bien au contraire ! Floriane m’accueille en toute simplicité et me greffe au petit groupe de la matinée pour faire la visite guidée du Haras. L’occasion pour moi d’en savoir plus sur l’histoire de ce lieu si élégant, et imposant. Et pour cause !
Un site emblématique, classé monument historique de Lamballe
Les haras voient le jour au 17ème siècle sous le règne de Louis XIV. Ils viennent répondre au besoin urgent de « créer » des chevaux pour solidifier l’armée, l’importation des chevaux de l’Est coûtant alors une fortune. Ils permettent donc de démocratiser la reproduction de cet animal et d’en améliorer les races. C’est en 1825, sous l’empire Napoléonien que le Haras National de Lamballe est construit. Il hébergeait alors plusieurs étalons nationaux, choisi pour leurs origines et leurs performances. Le site de Lamballe devint le berceau de la race du célèbre Postier Breton, encore présent aujourd’hui sur le site et présenté lors des visites guidées. A son apogée, le Haras a compté jusqu’à 380 étalons sous un fonctionnement en stalles, puisqu’il n’y avait pas de boxes à l’époque. C’est pourquoi au fil des années, dans un soucis de développement, le site est passé de 6 écuries habituelles, à 12, toutes numérotées.
Rencontre avec les étalons du Haras National de Lamballe
A l’écurie des étalons, nous faisons la rencontre de Gaillard, et de tous ses copains. Ils sont immenses, incroyablement charpentés, et d’une beauté à faire pâlir. On nous explique donc leur utilité dans la société, bien que les saillies soient leur principale activité. C’est ainsi qu’on les utilise pour de l’attelage de compétition ou de loisir, ou remplissent la tâche de « cheval territorial », dans les missions d’arrosage ou de broyage par exemple.
Le Haras National de Lamballe et ses équipements de choix
Au fur et à mesure, nous nous rendons dans tous les endroits importants du Haras, du manège où s’entraînent les palefreniers et leurs chevaux pour les spectacles, à la sellerie d’honneur, où sont exposées d’innombrables selles de trait et d’attelage, ayant servi au cours des derniers siècles. A peine étions nous entrés dans cette salle de collection que l’odeur du cuir emplissait nos narines ! C’est une ambiance singulière et hors du temps qui règne dans cette pièce : J’y apprends d’ailleurs que Catherine de Médicis est à l’origine de la selle amazone par fierté pour ses jambes !
Nous avons également pu admirer la plus grande carrière d’honneur d’Europe, qui pourrait se définir comme le lieu central du Haras autour duquel la vie de l’établissement s’anime. Rarement utilisée entièrement, la carrière est le lieu de spectacles, d’entraînements et de compétitions. J’ai adoré découvrir la salle des calèches, autrement dit des « voitures hippomobiles ». Cette appellation, bien qu’habituelle dans le milieu, m’a charmée ! Le Haras dispose d’une grosse collection de ces véhicules dont certains ont pu servir pour des films et mariages.
Une cavalerie pédagogique qui fait fondre tous les cœurs
Un petit tour dans la cavalerie pédagogique s’impose. Caramel et ses compères embrassent nos papouilles avec plaisir. Et nous apprécions grandement cette petite pause pleine de douceur et de sincérité. Ils sont aussi les stars des activités avec les enfants, avec lesquels ils sont absolument adorables.
Une balade en calèche dans Lamballe pour terminer la journée en beauté
A chaque palefrenier, son cheval. C’est à ce titre que j’ai appris qu’il y avait autant d’agents que de chevaux lors d’un attelage si toutefois un problème survenait avec l’un d’entre eux. Règle que j’ai pu voir appliquée lors de la balade en calèche qui s’en suivit ! J’ai donc eu le bonheur de me faire promener dans le centre-ville de Lamballe par Univers et Iarc, deux chevaux bretons, spécialisés dans le type « diligencier ». C’était d’ailleurs le premier jour de travail pour le petit dernier !
Je suis ébahie par la compréhension des deux étalons, et le contact incroyable entretenu avec leurs humains. Une simple petite caresse avec le fouet, un petit mot doux pour engager la direction des deux compagnons, qui sont incontestablement à l’écoute. Je passe un très beau moment en leur compagnie.